XXème Rallye Kalliste 2008

 Le tonnerre gronde au loin, l'orage se rapproche. A l'Ouest la grisaille sur la mer et à l'Est le soleil qui sort péniblement d'entre les montagnes. Un petit déjeuner copieux pour bien se réveiller et il faut partir. Patrick m'attend à Ville sous les premières gouttes de pluie. C'est en Simca 1000 que nous prenons la route pour l'Extrême Sud, non sans faire un petit détour par Moriani, pour rejoindre Albert et sa Ford Capri. Sur les interminables lignes droites de la plaine orientale, nous alternons entre averses et timides rayons de soleil. C'est donc avec satisfaction que nous arrivons enfin à Bonifacio.

 Mais l'aventure ne s'arrête pas là, puisqu'il nous faut maintenant trouver le point de rencontre avec le Rallye Kalliste, et ce fut un véritable jeu de piste. Nous sommes les premiers, ce qui nous donne l'occasion de voir défiler toutes les autos. Et il y en a! Une soixantaine, des années 30 aux années 70, et une cascade de chromes. Décidément ce rallye touristique a toujours de belles calandes à nous montrer. Souvenez-vous du duo de 203 de l'an dernier, coupé et découvrable. Une seule 203 cette fois, une simple mais belle berline. Autre Peugeot, autre époque, avec une discrète 504 coupé injection. Pour rester dans l'automobile française, un fantastique doublé de Traction cabriolet accompagné par deux autres Traction ainsi qu'une élégante C4. Un petit vent d'Amérique avec un cabrio Chevrolet de 1932 et une incroyable Nash tout autant décapotable. Un bond dans le futur, sans changer de continent, ni de type de carrosserie, avec une mythique Mustang 64/65. Lignes tout en courbes, ou arrêtes prononcées selon les époques pour les BMW et Mercedes, c'est dernières étant venues en nombre avec, en particulier, pas moins de deux 190SL rouge. Le fauve bondit du moteur des Jaguar XK140 et XK150 aux courbes généreuses. Lignes basses et profilées pour les longues Type E aux capots interminables. Trois ont fait le déplacement, deux cabrio et un coupé. Les autres anglaises sont toutes toujours aussi bien représentées, que ce soit les classiques MG B, les belles Triumph TR ou les musclées Austn Healey. Le spider Alfa n'est peut-être pas l'italienne la plus adaptée à la météo instable du moment, on est plus au sec dans un coupé Porsche 356. Excellence française avec une majestueuse Hotchkiss ou encore une Facel Vega, et courageux motard sur sa vieille BMW. Ce dernier encadre le rallye avec quelques équipages en Ferrari Mondial, Opel Rekord et Fiat X1/9. La curiosité du jour reste sans conteste cette Auto Union 1000 SP aux airs de Thunderbird 1ère génération.

 Après un excellent repas, le convoit reprend la route en passant devant les vieux immeubles du port de Bonifacio. Direction Porto-Vecchio par la côte et les criques paradisiaques. Au détour de certains virages, on apperçoit la Sardaigne toute proche. Puis les premières gouttes de pluies se font sentir. Les équipages des cabriolets remettent leur capotes en place avant l'averse. Nous passons Porto-Vecchio, puis nous quittons le convoit pour reprendre la route du Nord.

 C'est en nocturne et sous la pluie que se terminera notre périple en Simca 1000.